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La chapelle des Sept Saints Enregistrer au format PDF Voir la version PDF

Vendredi 17 août 2018 — Dernier ajout samedi 25 juin 2022

Tiré d’un article de Wikipédia sur le village des Sept-Saints.
La chapelle a été classée Monument historique en 1956.

Description de la chapelle

L’actuelle chapelle des Sept-Saints a été construite entre 1703 et 1714 (« Je suis bâtie des aumônes, et par les soins, de Yves Le Denmat, depuis 1703 jusqu’en 1714 » dit une inscription difficilement lisible située au-dessus du porche11), remplaçant un édifice antérieur devenu trop petit en raison du succès du pèlerinage. Elle est en forme de croix latine avec une surélévation des ailes du transept, l’aile sud étant construite sur le dolmen du Stivel ; une sacristie a été construite, par souci de symétrie, sous l’aile nord du transept.

François-Marie Luzel a aussi écrit dans le même article :

« Le bâtiment [de la chapelle] […] n’offre en lui-même rien d’intéressant comme architecture et comme art ; ce n’est, à proprement parler, que de la maçonnerie vulgaire. […] La chapelle est sous le vocable et sous le patronage des Sept-Saints. Quels sept saints ? ce ne sont pas les sept saints [fondateurs] de Bretagnen. 1 […] comme on serait tenté de le croire d’abord, si les noms et le costume des sept statues rangées sur le retable de l’autel principal ne nous indiquaient pas clairement qu’il s’agit là des Sept Dormants d’Éphèse. […] Les noms inscrits sur les socles sont les suivants : Constantin, Sérafein (sic), Jean, Denis, Martineau, Marc et Maximilien. »

Ces noms sont presque les mêmes que ceux donnés par Jacques de Voragine (vers 1225-1298) dans la Légende dorée (Maximien, Malchus, Marcien, Denis, Jean, Serafion, Constantin) a quelques petites variantes orthographiques près. La gwerz des Sept-Saints cite aussi quasiment les mêmes noms Marc, Maximien, Martinien, Denis, Jean, Sérafion, Constantin), remarquait aussi François-Marie Luzel.

Description des statues de Sept-Saints

François-Marie Luzel faisait déjà remarquer la naïveté des statues :

« Les sept frères sont uniformément vêtus et outrageusement peinturlurés, vernis, reluisants et jolis garçons à souhait ; tête nue, cheveux longs et bouclés, bottes à l’écuyère montant jusqu’aux genoux, première tunique vert-foncé, parsemée d’étoiles d’or, et seconde tunique qui descend presque jusqu’aux talons, par devant, et dont les pans s’entr’ouvrent par devant en forme de "V" renversé, à partir de la ceinture qui serre la taille, pour laisser voir la tunique du dessous et les bottes. »

Ces statues, de style sulpicien datent du XVIIIe siècle. Trois d’entre elles, volées, ont été récupérées en 1985 dans une consigne de la gare Montparnasse à Paris où elles avaient été déposées par le voleur repenti.

Les autres statues de la chapelle

La chapelle possède aussi :

  • sur les côtés du maître-autel :
    • une statue de l’archange saint Michel ; le saint foule aux pieds un monstre vert qui montre de longues dents crochues.Il tient dans sa main gauche un bouclier avec l’anagramme du Christ inscrit en lettres d’or et brandit de sa main droite une épée flamboyante. Il est coiffé d’un casque empanaché de plumes.
    • une statue d’un ange gardien qui tient dans sa main droite une fleur de lys.
  • l’autel du transept sud est dédié à saint Isidore, patron des laboureurs, représenté en paysan breton, vêtu d’un bragou bras [1], de guêtres en grosse toile, de sabots, et portant des instruments de labour.
  • l’autel du transept nord porte une statue de saint Joseph, une Mater dolorosa qui, en 1878, selon le témoignage de François-Marie Luzel, était « entourée d’une multitude de béquilles vouées par les malades guéris pour avoir invoqué les Sept-Saints et lavé leurs pieds avec l’eau sainte de la fontaine »1, une Vierge à l’Enfant et un saint non identifié.

[1Textuellement« pantalons larges », pantalon traditionnel de certaines régions de Bretagne.

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